Il semble que la technologie de reconnaissance faciale puisse être utilisée autour de la Maison Blanche.

Les services secrets prévoient de tester un système dans et autour de la résidence officielle du président des États-Unis, a déclaré l'American Civil Liberties Union dans un article de blog mardi. L'ACLU a pointé du doigt un document publié la semaine dernière par le Department of Homeland Security ( PDF ).

Selon le document, les services secrets veulent voir si la technologie de reconnaissance faciale peut les aider à identifier les personnes connues entrant à la Maison Blanche. Le programme pilote utilisera des flux de caméras depuis le trottoir et la rue à l'extérieur du bâtiment et là où des agents de sécurité sont postés.

Le DHS indique également dans le document que les membres du public ‘peuvent ignorer que leurs images faciales sont capturées et utilisées par une technologie de reconnaissance faciale’ et que les gens ‘ne peuvent pas se retirer’. Le document indique que le DHS fournira un avis général au public sur les tests de cette technologie à la Maison Blanche et que le système supprimera automatiquement les images qu'il détermine ne correspondent pas. Le document indique que toutes les données d'image seront supprimées à la fin du pilote.

Ni le DHS ni la Maison Blanche n'ont immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Dans son message, l'ACLU a déclaré que le test soulevait des problèmes de confidentialité car les gens dans la rue peuvent être capturés par le système pilote et on ne sait pas comment les services secrets déterminent qui est un ‘sujet d'intérêt’.

‘La reconnaissance faciale est l'une des données biométriques les plus dangereuses du point de vue de la confidentialité’, a écrit Jay Stanley, analyste principal des politiques à l'ACLU, dans le billet de blog de l'organisation. ‘Des milliers de personnes vaquant à leurs occupations dans la zone urbaine animée autour de la Maison Blanche se font toujours scanner le visage, dont certaines seront probablement faussement associées à des sujets cibles.’

L'ACLU a également déclaré que le Congrès n'avait jamais autorisé l'utilisation de la reconnaissance faciale sur le public aux États-Unis. L'organisation affirme que le programme pilote est particulièrement préoccupant en ce qui concerne les manifestants, car l'administration Trump tente déjà de limiter leur présence autour de la Maison Blanche.

Ce n'est pas la première fois que l'ACLU tire la sonnette d'alarme sur la technologie de reconnaissance faciale. En mai, l'organisation a révélé qu'Amazon vendait sa technologie de reconnaissance faciale, Rekognition, aux forces de l'ordre aux États-Unis, dont le département de police d'Orlando. En juillet, l'ACLU a testé Rekognition et a constaté que le système confondait par erreur 28 membres du Congrès avec des criminels connus . Puis, en octobre, l'organisation a exigé que le DHS divulgue son utilisation d'un logiciel de reconnaissance faciale à la suite d'informations selon lesquelles Amazon aurait rencontré des responsables américains de l'immigration et des douanes cet été.

‘Le programme [pilote de la Maison Blanche] est un autre feu rouge clignotant pour les décideurs face aux puissantes technologies de surveillance qui présenteront d'énormes tentations d'abus et de surutilisation’, a écrit Stanley.